20 juillet

LES CONCERTISTES : Nancy et Timothy LEROI-NICKEL

Nancy et Timothy LEROI-NICKEL ont étudié à la London’s Guilghall School of Music. Ils sont également diplômés de la Valparaiso University.
Ce sont des spécialistes dans la recherche et l’exécution des œuvres de la Renaissance à nos jours et ont enregistré des œuvres pour orgue de Mozart, Liszt et Stravinski.

Au cours d’une tournée européenne en 2011, ils nous avaient fait l’honneur de leur participation au festival de Chaource.

LE PROGRAMME :

- Arnolt Schlick (ca. 1455-ca. 1525)
Ascendo ad patrem meum
Bicinium
Verset for ten voices
- Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Variations on Sei Gegrüsset for organ duet
- Johann Christian Bach (1735-1782)
Sonata in C major, for four hands
Allegro
- Wilhelm Friedrich Ernst Bach (1759-1845)
Andante in A minor
- Johann Christian Bach (1735-1782)
Rondo : Allegretto
- Johann Georg Albrechtsberger (1736-1809)
Praeludium und Fugue in Bb major
- L. van Beethoven (1770-1827)
Adagio, für die Flötenuhr
- Timothy Nickel (2014)
Suite brève on Black American Spirituals (à Géraud Guillemot)
Plein Jeu : Swing Low, Sweet Chariot
Duo : Ain’a a That Good News
Trio : This Little Light of Mine
Flûtes : My Lord, What a Morning
Tierce en Taille : There Is a Balm in Gilead
Récit de Nazard : Deep River
Caprice sur les Grand Jeux : Every Time I Feel the Spirit
- Johann Sebastian Bach
Nun Danket Alle Gott, from Cantata, BWV 79

COMPTE-RENDU :

Ce fut un concert de découvertes.
Évidemment, Nancy et Timothy Leroi-Nickel n’étaient pas des découvertes, ils avaient déjà participé au Festival voici quelques années. Cependant, ils ont gagné en complémentarité. L’image qu’ils donnent (puisque le jeu des artistes est transmis en vidéo projection) laisserait supposer que jouer tout un concert à quatre mains est chose aisée. Des amis de Saint-Florentin où ils se sont produits vendredi nous avaient prévenus, mais voir les mains se compléter, sur le même clavier, ou bien chacun en occupant un, quitte à jouer l’un au-dessus de l’autre, avec une étonnante facilité sans rien perdre en musicalité, a de quoi ravir les mélomanes.


D’autant qu’ils avaient composé un concert extrêmement varié, empruntant largement à trois générations de la famille Bach, ainsi qu’à des compositeurs moins connus. Dont la découverte d’un jeune Beethoven que presque personne ne connait comme organiste et compositeur pour cet instrument ; pièce composée pour un orgue mécanique, les quatre mains des deux invités n’étaient pas de trop pour vaincre ces difficultés.


En bis, une pièce de Ravel dont l’orgue respectait toute l’atmosphère. Et puis, œuvre moderne, une composition de Timothy Nickel, s’appuyant sur des thèmes bien connus de négro spirituals, harmonisée pour cet orgue à tempérament inégal et produisant des sonorités de musique très moderne.


Surprise alors de découvrir que cet orgue du XVIIe siècle sonne merveilleusement bien et donne une rondeur aux harmonies de la musique actuelle, ce que les orchestres ou formations plus petites ne parviennent pas toujours à rendre. Cette composition du XXIe siècle sonnait mieux sur cet instrument que des compositions qui lui étaient contemporaines, mais destinées au tempérament des orgues baroques.
Et cette œuvre était dédiée à l’orgue de Chaource et à son titulaire Géraud Guillemot.

Les applaudissements furent nourris. Les spectateurs et les artistes eux-mêmes étaient contents de la belle musique de cet instrument.


La semaine prochaine, Gert Jan Velders d’Amsterdam, donnera un premier concert à Saint-Florentin le vendredi 25, puis sera à Chaource le dimanche 27, comme d’habitude à 17 heures. Le programme qu’il a choisi est consultable sur le site à la date du 27 juillet.


Ce site est géré par l’association « Les amis de l’orgue de Chaource »,
déclarée à la Préfecture de l’Aube en date du 28 décembre 2009.
Le siège social est à la Mairie, 43 grande rue 10210 CHAOURCE.
(J.O. du 16 janvier 2010).

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