C’était hier, lors du concert de Pascale.
Merci Pascale ;-) La concertiste : Pascale ROUET
Pascale ROUET fait ses études musicales à l’ENMD de Charleville-Mézières, au CNR de Reims, puis au Conservatoire national supérieur de Paris où elle obtient de nombreux Prix (orgue, improvisation, harmonie, contrepoint, fugue). Elle obtient par ailleurs en 1986 le Premier Prix du Concours international d’orgue de Toulouse. Dédicataire et créatrice de nombreuses partitions (J.P. Leguay, L. Rogg, B. Mather, B. Mernier, R. Campo, G. Garcin, A. Girard, J.-Cl. Henry, J. Pichard, Th. Pallesco, D. Mercureanu, Ch. Marchand, J.L. Etienne, A. Mabit, R. Maillard, M. Boédec, Andy Emler, Eric Lebrun…), elle est passionnée par la musique contemporaine qu’elle tente de faire mieux connaître : concerts, enregistrements, éditions de partitions, analyses, entretiens, articles dans diverses revues, conférences, ouvrages musicologiques… Elle se produit en concert dans les principaux festivals français et étranger, participe régulièrement à différents colloques, à des Master-classes, fait partie de nombreux jurys internationaux et a récemment collaboré à la nouvelle édition du Guide de la musique d’orgue (Ed. Fayard). Sa discographie comprend plus d’une vingtaine d’enregistrements allant de la musique ancienne (Marcello, Storace, Dandrieu, Bach, Mendelssohn,…) à celle d’aujourd’hui (Leguay, Mather, Villeneuve, Mabit, Mernier, Paulet, Pichard, Marchand, Radulescu, Finzi, Delor,…) Rédactrice en chef de la revue Orgues Nouvelles depuis 2009, elle est professeur d’orgue au CRD de Charleville-Mézières et enseigne chaque année à l’Académie Internationale de Musique de Cornouaille.
Dans la boite à souvenirs du Festival(texte et illustrations de Guy Cure)29 JUILLET 2012 : PASCALE ROUET était en concert à ChaourceIl y a 32 ans, une jeune élève de Jean-Pierre Leguay donnait un de ses premiers concerts à Chaource. Pascale Rouet prenait ainsi contact avec notre orgue historique. Elle a gardé le compte-rendu paru dans la presse locale. C’est cet article qui a été projeté sur l’écran pour ouvrir la présentation du concert : clin d’œil amical et nostalgique de retrouvailles. Depuis, la passion ne l’a pas quittée. Il fallait que quelqu’un ose…, et c’est Pascale Rouet qui a relevé le défi : consacrer la moitié du concert à des œuvres contemporaines, ce n’était pas gagné d’avance, ni pour la cohabitation avec l’instrument de Louis Le Bé, ni pour les oreilles des auditeurs habitués à un autre répertoire. En ce qui concerne la confrontation des époques et des sonorités, Pascale Rouet nous a confié que les œuvres contemporaines interprétées ce dimanche sont écrites pour des instruments à tempérament inégal. Nous retenons la modestie du propos sans être persuadés qu’il n’y a pas quelque prouesse à jeter un pont entre les 4 siècles qui séparent l’instrument et les partitions.
C’est une autre gageüre réussie que d’avoir amadoué les auditeurs a priori dubitatifs à la lecture du programme. Avec beaucoup de pédagogie, Pascale Rouet a fait alterner les pièces anciennes et contemporaines, parfois en les enchainant pour mettre en évidence la continuité des harmonies par delà les différences de langages. Les 103 spectateurs présents (le compteur de Jean-Claude en atteste) étaient ravis de cet original concert de découvertes. La rencontre s’est achevée sur une note d’humour avec le bis (My lady careys dompe). Pour cette pièce, Pascale Rouet aurait aimé utiliser un jeu de rossignol ; mais Louis Le Bé n’en avait pas prévu. Notre concertiste connaissait la lacune de l’instrument et avait apporté des sifflets à eau, jouets merveilleux de notre enfance. Et elle a trouvé sans peine des volontaires pour l’aider à interpréter l’œuvre. Que d’efforts et de concentration pour ces jeunes élèves ! Nous avons bien noté la suggestion de Pascale Rouet de profiter du relevage pour ajouter un jeu de rossignol, ce qui ne dénaturerait pas la composition de l’instrument. À suivre… |