SAMEDI 17 AOUT à 20 h. 30Exception confirmant la règle, pour des raisons d’occupation de l’église samedi 17 aout, le concert des stagiaires de la master-classe initialement prévu à 17 heures a été reporté à 20 h. 30. Un déplacement qui a dérouté une partie du public. Le travail des stagiaires et la qualité du concert auraient mérité meilleure audience. PROGRAMME Jacques Boyvin (1653-1706)
Suite du troisième ton
Plein Jeu, Duo interprété par Kinuko
Les neufs jeunes gens se sont partagé les œuvres de sept compositeurs dont la période de création s’étend du XVIe siècle à nos jours : de Jan Pieterszoon Ssweelinck à Laurent Care, en passant par Jacques Boyvin, Jean Adam Guillain, Pierre de Mage, François Couperin et Louis Nicolas Clérambault. Sans entrer dans le détail des pièces interprétées, ces seuls noms montrent le niveau technique déjà atteint par les participants à ces journées, faisant tous montre d’une belle dextérité et capables d’exprimer l’atmosphère voulue par le compositeur. La master classe a bien été ce qu’elle devait être : un moment d’échanges et de progrès pour des organistes disposant déjà d’un solide bagage. D’une manière ou d’une autre, ils ont tous dit que cette semaine restera un grand moment dans leur formation. Fréquentation de trois orgues d’architecture, de tonalité et de puissance si diverses qu’ils entrent chacun dans une catégorie particulière (Chaource, Saint-Florentin et Orléans) ; fréquentation également de maîtres dont les sensibilités s’expriment de manières différentes par leur âge, leur formation et leurs origines : Aï Yoshida, Alex Gai, Jean-Pierre Griveau, Géraud Guillemot et Michal Novenko. Qu’ils soient remerciés de leurs apports. À voir comment ces maîtres tournaient les pages des partitions, aidaient aux registrations, les spectateurs se rendaient bien compte de ce qu’est la transmission d’un savoir et d’une culture. Cette association est devenue encore plus sensible avec le bis consacré au 3e mouvement de la Sonate en trio de Jean Sébastien Bach, une des œuvres les plus difficiles du répertoire que le cantor avait composée à titre de « devoir de vacances » pour ses enfants. Camille, Marie et Jean-Pierre Griveau ont mis leurs talents en commun, et ce sont donc six mains sur trois claviers qui ont interprété ce morceau. Ce fut un beau concert, de belle musique joliment interprétée et humainement riche. De quoi faire rêver à une brillante carrière ce jeune organiste venu tout exprès d’Épernay. |