5 avril J.P. Leguay

Le charme de Pâques.

Jean Pierre Leguay (à gauche) et Géraud Guillemot (à droite) {JPEG}

Jean Pierre Leguay (à gauche) et Géraud Guillemot (à droite)
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Concert de Jean-Pierre Leguay.

C’était un moment attendu, et pas seulement des habitués du Festival d’orgue. Les 170 spectateurs venus un jour de Pâques pour entendre Jean-Pierre Leguay n’ont pas été déçus.

L’organiste de Notre-Dame de Paris, respectant le V° centenaire de la Mise au Tombeau a bien présenté « Cinq siècles de musique », interprétant une pièce pour chaque centenaire. Il a commencé par des « danceries » de la Renaissance d’un auteur anonyme, puisqu’à l’époque la plupart des œuvres n’étaient pas signées. Ce n’est qu’au siècle suivant, au XVIe donc, qu’un certain Pierre Attaignant édite des recueils de pièces musicales : à chaque œuvre, il s’efforce d’attribuer le nom du compositeur. Jehan Titelouze revendique alors ses propres compositions. De ce dernier nous avons entendu quatre versets de l’Ave Maris Stella, extrêmement recueillis. Le représentant du XVIIe siècle fût celui que chacun attendait, François Couperin. Ce sont des extraits de la Messe à l’usage des paroisses que nous avons entendues et vues exécuter puisqu’une caméra permet au public de voir l’organiste dans ses œuvres. La pièce de « Dialogue » avait quelque chose de fascinant à regarder, voir ces mains survolant les claviers, montant et descendant de l’un à l’autre, échangeant leurs rôles, à tel point que le ballet des mains est seul visible et reste en mémoire, les doigts disparaissant de la perception. Sorte d’imposition des mains. Quant à l’Offertoire sur les Grands Jeux mettant en œuvre les trois claviers et le pédalier – que tant d’organistes éprouvent des difficultés à maîtriser -, le plus ignorant des spectateurs percevait la notion de virtuosité. Maîtrise également avec les trois Préludes de Chorals de J-S Bach inspirés par le temps de Pâques, manifestant affliction, douleur puis joie de la résurrection. De la même manière, la « Fantaisie en sol M », pièce d’orgue à la française, par les rythmes et les tessitures employées évoquaient avec sensibilité les trois âges de la vie. Nous étions là au XVIIIé siècle, et le suivant fut évoqué par trois pièces de Johannès Brahms dont l’interprétation était compliquée par la facture même de l’orgue.… selon M. Leguay, ce dont personne ne s’est rendu compte dans l’auditoire ! Le concert s’est achevé sur une Improvisation dont notre artiste est un des grands maîtres. D’une facture résolument moderne dans les premières variations, les dernières, moins impétueuses étaient plus classiques. Ce fût un sujet d’étonnement pour tous de constater que cet orgue, conçu pour jouer une musique très ciblée, peut s’adapter à tous les styles… mais il est probable que l’immense talent de Jean-Pierre Leguay y était pour quelque chose !

Après le concert, l’organiste s’est entretenu en toute simplicité et humour avec des auditeurs spectateurs ravis. Un grand moment musical et humain.

Concert exceptionnel

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Les œuvres interprétées en ce dimanche de Pâques (à 17 heures) :

ANONYME Deux danses de la Renaissance

Jehan TITELOUZE (1563-1633)
Ave Maris Stella (quatre versets)

François COUPERIN (1668-1733)
Messe à l’usage des paroisses

-  Quatre versets du Gloria :
Petite fugue sur le Chromhorne
Dialogue
Trio
Tierce en taille

-  Offertoire sur les Grands Jeux

Johann Sebastian BACH (1685-1750)
An Wasserflüssen Babylon
Christ lag in Todesbanden
Liebster Jesu wir sind hier

Johannes BRAHMS (1833-1897)
Herzlich tut mich erfreuen
Schmücke dich, O lieb Seele
O Gott, du frommer Gott

IMPROVISATION

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(J.O. du 16 janvier 2010).

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